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4 octobre 2021 1 04 /10 /octobre /2021 07:38

A chaque décision je proposerai un aticle d'actualité qui parle de la crise dans un pays de l'Union européenne. Cette semaine se sera l'Italie après la crise politique et l'échec de monsieur Berlusconi pour renverser le gouvernement.

3 septembre 2013

Süddeutsche Zeitung Munich  

 

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“Fermé pour congés”

 

Les vacances se terminent pour les Italiens et beaucoup se retrouvent sans travail parce que leur entreprise a mis la clef sous la porte pendant l'été. Une situation qui tend à se généraliser, déplore la Süddeutsche Zeitung.

Thomas Fromm

 

Beaucoup d’entreprises du pays – des petites, pour la plupart – végètent dans le rouge depuis des années, victimes d’une récession interminable, qui n’a même pas pris fin au second trimestre, à l’heure où l’activité repartait pourtant dans le reste de l’Europe. Et rien n’augure d’une embellie à venir. Au contraire. Le pays, qui a perdu pendant des années un temps précieux en gravitant autour d’un seul homme, de ses intérêts économiques, de ses manœuvres politiciennes et de ses orgies nocturnes, ne trouve pas l’apaisement.

L’Italie devrait payer plus cher l’émission de ses obligations souveraines et les spreads repartiraient à la hausse. Or, le moment serait mal choisi : d’ici à la fin de l’année, pronostiquent les analystes, Rome va en effet devoir emprunter près de 65 milliards d’euros supplémentaires. Un surcoût de cet emprunt aurait des répercussions sur l’économie italienne – en étouffant dans l’œuf tout embryon de reprise.


Beaucoup d’entreprises italiennes en ont assez d’attendre. La coupe est pleine. Comme dans le cas du fabricant de pièces pour ascenseurs Hydronic Lift, à Pero, près de Milan, une entreprise qui ne voulait baisser le rideau que pendant trois semaines initialement, et qui n’a pas rouvert ses portes ce lundi. Ou celui de la société Firem, à Modène, fabricant de résistances électriques.

Si j’avais informé les employés de nos projets de délocalisation de la production à l’étranger, ils auraient occupé mon usine

Lorsque les 40 employés ont fait leurs valises, au début du mois, le directeur leur a souhaité de bonnes vacances. A peine les locaux étaient-ils désertés qu’il a commencé à démanteler l’usine. Direction la Pologne. "Si j’avais informé les employés de nos projets de délocalisation de la production à l’étranger, ils auraient occupé mon usine", s’est-il justifié. Ajoutant que son seul souhait était la survie de l’entreprise. Peu importe où.

Voici la troisième économie de la zone euro battue à plates coutures en termes de compétitivité et de productivité, reléguée sur le même plan que de nombreux pays africains. Les syndicats mettent en garde : les fermetures d’usine en catimini, sans préavis, sont devenues "en quelque sorte le sport national des entrepreneurs cet été".

Les intéressés se défendent. Trop de bureaucratie, à quoi s’ajoutent l’inefficacité, l’instabilité politique, une fiscalité assommante, sans compter la concurrence de l’économie souterraine. Et puis, la première entreprise d'Italie, Fiat, ne menace-t-elle pas elle aussi de délocaliser son siège aux Etats-Unis ?

Traduction : Jean-Baptiste Bor

 

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